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Une édition inédite à la hauteur d’un pays exceptionnel !

La CAN 2019 a commencé vendredi soir dans son 32ème édition. Une édition exceptionnelle, tant parce qu’elle se tient en Egypte et nulle part ailleurs, que par la puissance des sélections participantes- 24 sélections africaines pour la première fois !

 

Les musées d’Egypte et les sites touristiques ouvrent leurs portes aux hôtes africains

Les sites archéologiques et touristiques ainsi que les musées d’Egypte ouvriront leurs portes pour accueillir les visiteurs parmi les hôtes africains venus pour prendre part à la compétition de la CAN.

Des mesures sécuritaires ont été remarquablement imposées pour assurer l’ordre et protéger les visiteurs lors de leur séjour en Egypte.

 

Les 4 acquis de l’Egypte pour avoir abrité la CAN 2019

Les experts considèrent que l’Egypte gagnera plusieurs acquis pour avoir abrité la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN 2019). Ils estiment que ces acquis sont nombreux et diversifiés soit sur les plans sécuritaires, économiques, sociaux ou civilisationnels.

Ils soulignent donc que le football constitue une des forces douces qui offre plusieurs bénéfices à n’importe quelle nation ayant abrité un évènement d’une telle ampleur et envergure. La Coupe d’Afrique comporte plusieurs sélections africaines; par conséquent, les supporters de ces pays viendront nombreux, ce qui est un grand bénéfice matériel qui se répercutera positivement sur l’économie égyptienne, expliquent-ils.

Abriter la CAN a également des effets positifs sur le plan sécuritaire, puisque cet événement sera un message adressé au monde entier prouvant que l’Egypte est un pays sûr et stable, ce qui aura ses répercussions sur le secteur touristique.

D’autres experts soulignent que la présence en Egypte de grandes stars mondiales du foot en Egypte avec leurs sélections, contribuera à donner une image positive de l’Egypte, dans le cadre de la stratégie du Caire à approfondir ses relations avec ses voisins africains. Cela réfère également aux jeunes étudiants africains qui viennent en Egypte pour suivre leurs études, soit dans les établissements scolaires ordinaires ou notamment dans les institutions d’Al-Azhar, ce qui affirme la position de l’Egypte et sa capacité à diriger le Continent.

 

Les 10 prohibés

Les autorités de sécurité ont fixé une liste des choses prohibées être emmenées ou utilisées par les supporters à leur entrée au stade pour assister aux matchs.

1- Il est prohibé de porter sur soi des pétards et des feux d’artifice pour ne pas exposer les gens au danger.

2- Il est prohibé de porter des banderoles portant des paroles offensives à autrui.

3- Il est prohibé de scander des slogans offensifs car c’est contre les éthiques sportives.

4- Il est interdit de se disputer avec les supporters des sélections compétitives ou les provoquer.

5- Il est interdit d’apporter des boissons gazeuses ou de jeter des bouteilles dans l’arène.

6- Il est interdit d’apporter des batteries externes pour télécharger les cellulaires.

7-Il est interdit d’emmener des animaux domestiques comme les chiens et les chats.

8- Il est prohibé d’apporter des jeux de laser lors des matchs.

9- Il est interdit d’utiliser les haut-parleurs.

10- Il est prohibé d’apporter ou d’utiliser tout outil nuisible.

 

La presse africaine parle d’une compétition pas comme les autres

Jeune Afrique écrit dans un dossier spécial sur la CAN : “Pour la première fois de son histoire, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) se jouera à vingt-quatre, et en été. Et c'est l’Egypte, place forte du ballon rond continental, qui accueille la compétition.

Il y a six ans, quand la Confédération africaine de football déclarait ouvert le dépôt de candidatures pour accueillir la CAN 2019, l’Egypte ne figurait pas sur la liste des prétendants, dans laquelle on trouvait le Cameroun, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, d’improbables candidatures à deux (Kenya, Ouganda), à trois (Malawi, Zambie, Zimbabwe) et même à quatre (Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Sierra Leone). La CAF, alors présidée par Issa Hayatou, avait confié au Cameroun l’organisation de sa plus belle compétition, et, jusqu’au 30 novembre 2018, le pays de Samuel Eto’o croyait encore être en mesure d’accueillir la première CAN à vingt-quatre.

On connaît la suite. Face aux retards pris dans les travaux du tournoi, la CAF avait décidé de lui en retirer l’organisation. Un choix conforté par la situation sécuritaire d’un pays confronté à la crise anglophone et aux exactions de Boko Haram. Les Camerounais disposent donc de deux ans pour régler, au moins partiellement, leurs problèmes, pour recevoir l’élite du football africain en 2021.

Et c’est à l’Egypte, préférée à l’Afrique du Sud qu’a été confiée la mission de gérer la CAN.

Mais ça, n’est pas une première pour le pays des Pharaons, qui a déjà accueilli la CAN à quatre reprises. En 1959, avec trois participants, en 1974 et en 1986, avec un quota porté à huit, et enfin en 2006, dans le format à seize qui a prévalu de 1998 à 2017 (l’édition 1996, en Afrique du Sud, aurait dû se jouer à seize, mais le Nigeria avait déclaré forfait pour des raisons de sécurité et n’avait pas été remplacé). Le pays est bien doté en infrastructures sportives et hôtelières, et son réseau de transports est plutôt développé.

L’Afrique du football s’est donc donné rendez-vous dans le pays qui détient le plus grand nombre de titres (sept), dont trois gagnés au Caire (1959, 1986 et 2006), ce qui fait dire à Claude Le Roy, qui avait perdu avec le Cameroun la finale de 1986, « qu’il est toujours très difficile d’y gagner ». En 1974, les Léopards congolais, dont chaque performance était suivie de très près par le maréchal Mobutu, avaient eu l’outrecuidance d’empêcher les Pharaons d’ajouter un trophée à leur collection. Comme le disait Le Roy, vaincre les Pharaons chez eux n’est jamais facile. Surtout quand évolue dans leur équipe un joueur de classe mondiale comme Mohamed Salah, boosté par la Ligue des champions 2019, qu’il vient de gagner avec Liverpool.